Les Rohingyas, minorité musulmane de Birmanie (pays en majorité bouddhiste), ont connu, depuis l’indépendance de celle-ci (4 janvier 1948), de nombreuses persécutions. Largement médiatisée, la situation plus que critique de cette ethnie d’un peu plus d’un million de personnes est au cœur des tensions entre Dacca (capitale bangladaise) et Naypydaw (capitale birmane). Apatrides, poussés à l’exil par leur propre pays, interdits de s’y marier, d’avoir des enfants légalement reconnus, ou encore de pouvoir pratiquer leur culte, ce peuple musulman de la région d’Arakhan (nord-ouest de la Birmanie) préoccupe jusqu’à l’ONU qui s’est penché sur leur situation ces derniers jours. Pourquoi l’histoire quasi-cinquantenaire des persécutions des Rohingyas revient dans notre actualité ? Pourquoi de telles persécutions d’ailleurs ? Qui sont ces musulmans condamnés à ne pas s’intégrer dans leur pays ? Qu’adviendra-t-il de cette minorité ?